Vous souhaitez passer des vacances inoubliables, qui sortent de l’ordinaire ? Pourquoi ne pas opter pour une activité aussi culturelle que délicieuse : le spiritourisme en Martinique. En effet, l’île française est réputée historiquement pour ses rhums AOC, mais également ses nombreuses distilleries. Voyons aujourd’hui, dans cet article, ce que le spiritourisme signifie, et comment il peut égayer vos vacances.

Définition

Dans un premier temps, il convient de définir et d’expliciter ce à quoi le terme « spiritourisme » renvoie. Son suffixe, sans surprise, désigne le tourisme ; tandis que son radical provient des boissons appelées « spiritueuses » ; créées à base d’alcool fort de distillation. Les spiritueux les plus connus sont :

  • le rhum
  • le whisky
  • le cognac

Le spiritourisme est similaire au principe de l’oeunotourisme : faire la découverte des régions (viticoles, dans le second cas) et leur processus de fabrication / production. Spiritourisme et rhum en Martinique sont quasiment indissociables : en vous intéressant à l’un, vous en apprendrez forcément sur l’autre. En effet, les principales distilleries que l’on trouve en Martinique sont des lieux de plantation / ramassages de cannes à sucre, mais également des caves de distillation, et de dégustation (à la fin des visites, notamment).

Le spiritourisme est un terme récent, mais le principe du tourisme autour des spiritueux, lui, existent depuis des années, et dans bien des régions. Il permet notamment de faire la découverte :

  • des métiers traditionnels
  • des familles locales
  • des procédés de fabrication
  • des outils de production
  • des lieux historiques et pionniers de l’île…

Les distilleries

En Martinique, à l’heure actuelle, il existe encore une dizaine de distilleries. Certaines produisent encore, tandis que d’autres servent de lieux historiques et culturels, de « musée » sur l’histoire du rhum et de la région. Elles font en effet partie du patrimoine culturel de la Martinique et les techniques  de fabrication du rhum sont réputées à travers le monde entier. Rappelons que les rhums martiniquais détiennent l’appellation « AOC », un gage de qualité, rare et symbolique.

Pour vous donner une idée, la production de rhum agricole AOC représente environ 21 % de la valeur ajoutée agricole que possède l’île. Il s’agit d’une véritable institution pour les locaux. Les caractéristiques de la Martinique qui rendent possible cette production sont, d’une part, le climat extrêmement favorable du lieu ; mais également la fertilité exceptionnelle de la terre qui permet l’obtention de rendements excellents.

Les rhums

Une fois sur place, vous serez à même de découvrir par vous-même toute l’histoire du rhum, de sa création jusqu’à son importation en métropole. Toutefois, nous vous donnons quelques éléments de compréhension :

En 1640, la canne à sucre est introduite sur le sol martiniquais. En effet, l’île se voyait alors comme un exportateur de sucre de taille ; et fournissait un approvisionnement sans failles à l’Europe durant des années. Néanmoins, au XIXe siècle, une période de crise força les producteurs de sucre à trouver une nouvelle source de revenus. L’abolition de l’esclavage, ainsi que la concurrence du sucre de betteraves, notamment, rendait le sucre de canne bien moins demandé et trop cher, puisque les coûts de production explosèrent.

Ainsi, grâce à leur capacité d’adaptation ; les usines martiniquaises mirent au point un nouveau produit : une boisson issue de la distillation du sucre de cannes. Au fil du temps, la technique s’affina, pour donner aujourd’hui le rhum que nous connaissons – et consommons !